Bolivie : tentative de coup d’État sur fond de crise économique et de divisions politiques

La Bolivie traverse une période tumultueuse marquée par une crise économique sévère et une profonde incertitude politique. Les limites d’un modèle extractiviste qui n’a pas su diversifier l’économie ni réduire les inégalités sociales ont engendré une situation économique sans précédent. Parallèlement, des divisions politiques internes, exacerbées par une récente tentative de coup d’État, compromettent la stabilité et l’avenir du pays

La Bolivie, autrefois encensée pour ses réussites économiques sous Evo Morales, traverse désormais une période tumultueuse marquée par une crise économique sévère et une profonde incertitude politique. Ce qui semblait être un modèle économique prometteur s’est rapidement transformé en un cauchemar, révélant les failles profondes d’une dépendance excessive aux exportations de matières premières.

Depuis l’époque coloniale, la Bolivie a été façonnée par son statut de pourvoyeur de matières premières pour les grandes puissances industrielles. Ce modèle extractiviste, centré sur l’argent, l’étain, puis les hydrocarbures, a longtemps dominé l’économie bolivienne, malgré les tentatives de nationalisation sous Morales. Cependant, cette approche n’a pas réussi à diversifier l’économie nationale, ni à développer le marché intérieur, ni à atténuer les inégalités sociales profondes qui persistent aujourd’hui.

Le socialisme extractiviste à bout de souffle

“La Bolivie a toujours été insérée de manière subalterne et dépendante dans le système économique mondial capitaliste, comme simple réservoir de matières premières pour les puissances industrielles”, explique l’économiste féministe Alejandra Calla, soulignant les racines profondes de l’extractivisme en Bolivie.

Le gouvernement Morales, sous le slogan de “socialisme des ressources naturelles”, a cherché à maintenir le contrôle étatique sur les secteurs…

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Auteur: Le Poing