Jusqu’où ira Bolloré ? Après s’être offert Canal+ et Cnews, il lorgne d’autres médias comme Europe 1. À un an de la présidentielle, le Stagirite décrypte pour vous la stratégie de l’homme d’affaire français.
Cyril Graziani, journaliste proche d’Emmanuel Macron, est pressenti pour prendre la tête du service politique de France Télévisions.
À un an de la présidentielle le paysage médiatique se structure, avec la mise en place des grands pôles idéologiques, des thématiques et des cadrages – plus ou moins favorables – sur lequel devront s’affronter courants et candidats. Un peu comme au tennis : les joueurs ont chacun leur terrain de prédilection. Et on se souvient comment, en 2016-2017, la presse « préparait le terrain » en affichant le visage d’Emmanuel Macron sur toutes ses unes.
Récoltant sur Youtube des extraits sur la complaisance des journalistes politiques à l’égard du pouvoir, et la façon dont ils nous survendent Emmanuel Macron, je tombais, par le jeu des suggestions, sur cette vidéo de Sud Radio d’octobre 2019, où l’éditorialiste Elisabeth Lévy revient sur le boycott lancé contre l’incitateur à la haine raciale multirécidiviste Eric Zemmour et les chaînes où il sévit. Après ses déclarations racistes à la « Convention de la droite » (retransmises fièrement par LCI), des annonceurs avaient en effet décidé de se retirer de ces chaînes, les privant de recettes publicitaires.
« Ce n’est pas au CAC 40 de faire la police de la pensée ! », disait E. Lévy. Hors contexte, on ne peut qu’approuver. Non, les multinationales, la finance, les milliardaires, n’ont pas à intervenir sur le contenu éditorial d’un média.
Mais quand E. Lévy s’insurge contre l’intervention de grandes marques pour virer Zemmour de Cnews, elle se prend les pieds dans le tapis, car c’est là le pire des exemples. Précisément, celui qui a amené Zemmour à devenir le polémiste vedette de Cnews c’est… Vincent Bolloré, propriétaire de Cnews via le Groupe Canal + et Vivendi, groupe coté… au CAC40.
Vous connaissez sans doute cette carte du Monde Diplomatique et d’Acrimed qui montre à quel point la propriété des grands médias est concentrée entre les mains de quelques milliardaires ou grandes familles, aux antipodes de ce qui était défendu dans le programme du Conseil National de la Résistance : la séparation de l’argent et de la presse.
On a en général tendance à en donner une lecture très forte, imaginant que le propriétaire a tout pouvoir sur son entreprise de presse. C’est…
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Auteur: Le Média