Notre reporter Greta Kaczynski a pu s’entretenir avec Elisabeth Borne, le jour même de sa nomination à la tête du gouvernement. Une interview sans langue de bois, constituée uniquement de matériaux recyclés, c’est-à-dire de citations réelles de la nouvelle Première ministre (à une exception près).
« Ces gens sont devenus complètement cinglés. Ils font de la politique avec de l’argent et des ordinateurs. »
Edith Cresson
Greta Kaczynski : Bonjour madame la Première ministre et merci de m’accorder cette interview exclusive. Née en 1961 de parents qui dirigeaient un laboratoire pharmaceutique, passée par Polytechnique, la direction de SNCF et de la RATP, la préfecture du Poitou-Charentes, et divers postes ministériels, il est évident que vous avez toujours été ’au plus proche de ce que vivent les Français’. Cependant, selon des sources concordantes, ces derniers vous connaissent mal. Comment vous présenteriez-vous en quelques mots ?Elisabeth Borne : Je suis une femme de gauche. La justice sociale et l’égalité des chances sont les combats de ma vie. Je le disais hier dans le Journal du dimanche et je le redis en cet instant sans frémir : je ne mentirai pas aux Français. Peut-on considérer votre nomination comme une avancée pour la cause des femmes ?Je dédie ma nomination à toutes les petites filles. Renforcer l’orientation des jeunes filles vers les filières scientifiques doit être un chantier du prochain quinquennat. Pour ma part, je brigue la direction du ministère des PTT (Postes, Télégraphes et Téléphones) car j’ai un projet de réforme postière. J’aimerais réduire les inégalités par un système de redirection des colis : les colis Amazon Prime et les paquets sécurisés renfermant de luxueuses marchandises seraient acheminés dans les boîtes aux lettres des pauvres et des associations caritatives ; quant aux mises en demeure, aux rappels de la CAF et à tout ce qui est empoisonné, piégé ou pourrissant, cela finirait dans les boîtes aux lettres des gros pollueurs. Sur cette base, seriez-vous prête à me faire une place dans votre gouvernement ?Non je n’y suis pas favorable, car cela reposerait sur des milliers de transports de colis avec tout ce que ça pose comme problèmes d’embouteillages, de pollution, d’émissions de gaz à effet de serre.Après la fâcheuse démission du non moins fâcheux Nicolas Hulot en août 2018, vous aviez été parachutée au ministère de l’Écologie. Depuis, l’état de la planète est de plus en plus…
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Auteur: lundimatin