BOYCOTT : Dérogation pour l’usage de semences de betterave  traitées aux néonicotinoïdes

Le gouvernement veut une nouvelle dérogation bien que les données scientifiques fournies ne caractérisent pas un risque prévisible de jaunisse à venir.

Devant cette soumission aux demandes du lobby betteravier Générations Futures décide de boycotter le Conseil de Surveillance du 20 janvier, qui sera une mascarade.

Rappel Conseil de Surveillance Néonicotinoïde

Générations Futures a très régulièrement exprimé son opposition aux dérogations pour l’usage d’insecticides néonicotinoïdes sur les betteraves. Aujourd’hui, nous dénonçons une situation scandaleuse qui est en train de se mettre en place pour accorder une nouvelle dérogation pour l’usage de semences de betteraves enrobées aux néonicotinoïdes  en 2023, sans la moindre preuve scientifique d’un risque de jaunisse prévisible !.

Néonicotinoïdes : des données claires !

Nous avions déjà dénoncé le fait que les données[1] scientifiques sur les réservoirs viraux fournies montrent une pression virale bien moindre qu’en 2020 et 2021 puisque « Aucune plante n’est positive aux virus (de la jaunisse) à date du début décembre. Seuls, six plantes ont un statut « douteux ». Or pour qu’un risque puisse être prévu il faut pouvoir arguer à la fois d’un réservoir viral important ET de l’apparition précoce de pucerons servant de vecteur au virus.

Sur ce deuxième point : une invasion précoce de pucerons liée à une période janvier/ février chaude est aujourd’hui très incertaine puisque les dernières prévisions scientifiques de l’INRAE d’après les données au 1er janvier donnent les probabilités suivantes pour cette période : 31%  de probabilité d’une période froide, 34% pour une période chaude et 35% pour une période à température normale. Il n’y a donc aujourd’hui aucune alarme particulière sur un risque élevé de période chaude favorable à une invasion précoce de pucerons.

Néonicotinoïdes : Les conditions d’une demande de dérogation ne sont donc pas réunies et pourtant…

Faible réservoirs viraux, absence de preuve d’une probabilité importante de conditions de températures favorisant une invasion précoce par les pucerons, le gouvernement ne dispose aujourd’hui d’aucune preuve d’un risque important de jaunisse sur la betterave pour la saison à venir. Les conditions d’une demande de dérogation ne sont donc pas réunies. Et pourtant les jeux semblent faits puisque le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a déjà fait savoir qu’il souhaitait qu’une dérogation soit…

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Auteur: nadine