Brenda Wanabo-Ipeze, visage de la lutte kanak : « Que la France accepte enfin que notre pays soit libéré »

« Militante indépendantiste kanak . » Voilà comment Brenda Wanabo-Ipeze se présente. Militante, elle l’est jusque dans ses vêtements. Fin mai, à deux pas du tribunal de Paris où elle a été auditionnée quelques jours auparavant, elle arbore une robe « popinée » de Nouvelle-Calédonie. Une façon de marquer son identité kanak. Brenda Wanabo-Ipeze est l’une des sept responsables indépendantistes kanak transférés et emprisonnés dans l’Hexagone suite à l’embrasement dans le territoire en mai 2024.

Brenda avait été libérée sous contrôle judiciaire le 10 juillet 2024, avec une autre militante, Frédérique Muliava. Cinq responsables indépendantistes sont quant à eux restés près d’un an en détention. Jusqu’à ce 12 juin : la justice décide de libérer enfin les cinq hommes, dont le président du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) Christian Tein. Ils n’ont toutefois toujours pas le droit de retourner en Nouvelle-Calédonie.

« C’est une grande étape qui a été franchie, j’espère que cette libération sera de bonne augure pour la suite, réagit Brenda Wanabo-Ipeze. Mais il faut rester mobilisé tant que tout le monde ne peut pas rentrer à la maison, en Kanaky, et que les charges qui pèsent sur nous ne sont pas abandonnées. Nous sommes avant tout des militants indépendantistes kanak : au-delà de notre affaire, on attend que la France accepte enfin que notre pays soit pleinement libéré », ajoute-t-elle.

Accusés d’être des « mafieux »

Brenda Wanabo-Ipeze ne compte pas renoncer.« Dans ma famille, tout le monde milite pour l’indépendance », confie-t-elle. La trentenaire est membre de l’Union calédonienne (UC), le plus vieux parti de Nouvelle-Calédonie et l’une des composantes majeures du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS). Elle est aussi présidente du conseil d’administration de Djiido, la seule radio indépendantiste du territoire. Pas…

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Auteur: Benoît Godin