Depuis le 10 main, le peuple Yanomami vit dans la peur des raids menés par les orpailleurs. Lourdement armés avec des mitraillettes, ils ont lancé une série d’attaques contre la communauté Yanomami de Palimiú, dans le nord de l’Amazonie, au cours d’une desquelles deux enfants ont trouvé la mort alors qu’ils tentaient de s’enfuir dans la forêt. Les Yanomami sont déjà épuisés par une crise sanitaire aigue : paludisme, malaria et covid-19 frappent leur peuple, notamment à cause de la présence des mineurs qui apportent ces maladies. Face à la gravité de la situation, les Yanomami appellent à l’aide la communauté internationale afin de faire pression sur le président brésilien Jair Bolsonaro qui s’apprête à passer un décret visant à ouvrir les terres des peuples non contactés à une exploitation meurtrière, qui pourrait conduire plusieurs communautés autochtones à l’extinction et détruire environ 1 million d’hectares de forêt tropicale.
Les Yanomami revivent actuellement les heures les plus sombres de leur histoire. Des orpailleurs lourdement armés ont lancé une série d’attaques contre la communauté Yanomami de Palimiú, dans le nord de l’Amazonie. Le 10 mai, des mineurs sont arrivés en bateaux par le fleuve et ont ouvert le feu pendant trente minutes sur les Yanomami qui se reposaient sur les berges.
Dans le chaos de l’attaque, de nombreux enfants yanomami se sont enfuis dans la forêt pour se cacher. Certains n’ont pas retrouvé leur chemin tout de suite. Au bout de deux jours, les corps de deux enfants, âgés d’un et cinq ans, ont été découverts flottant dans la rivière Uraricoera où ils se seraient noyés, provoquant une vive émotion et une colère profonde dans toute la communauté.
Le 16 mai, l’association yanomami Hutukara a rapporté que, de nouveau, 15 bateaux remplis de mineurs ont ouvert le feu sur la communauté et lancé des grenades lacrymogènes. Les Yanomami témoignent avoir souffert de brûlures aux yeux et s’être étouffés avec le gaz.
Les attaques des mineurs auraient été menées en représailles face au refus des Yanomami de les laisser récupérer le carburant, les quads et les équipements qu’ils avaient laissés sur place pour alimenter leur mine illégale en amont.
En 1992, face aux atrocités commises par les orpailleurs et leurs immenses mines d’or illégales, le gouvernement brésilien avait fini par reconnaître le droit à leurs terres aux communautés autochtones et s’était décidé à chasser les mineurs…
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Auteur: Laurie Debove