Brest contre le One Ocean Summit

Peux-tu nous présenter le One Ocean Summit et les raisons qui poussent celon toi à s’y opposer ?En vérité, personne ne sait ce qu’est le One Ocean Summit. Tout ce qu’on sait on l’apprend en épluchant la presse locale. On sait donc que «  le sommet prendra des engagements en vue de renforcer la gouvernance internationale de l’océan » et que « la France a pris l’initiative d’une résolution sur la protection de la haute mer, qui est en cours de finalisation avec l’UE pour être présentée lors du One Ocean Summit. Elle doit interpeller les chefs d’État du monde entier sur la nécessité de protéger ce réservoir de biodiversité qui est aussi le premier puits de CO2 et donc un élément essentiel de la régulation climatique  ».

Seulement je ne comprends pas pourquoi la protection des océans serait soudainement devenue une urgence dans l’agenda de la France et de l’Union Européenne. Je pense que l’océan recèle bien d’autres choses pour eux : des crédits carbones, des minerais, de l’énergie. La promesse d’un nouveau cycle de croissance.

Bref. Ça c’est pour la version officielle. Mais je vois autre chose autre chose. Premièrement la promesse du sommet s’est faite le 3 septembre à Marseille lors du congrès de l’UICN (Congrès International de Conservation de la Nature). Notons qu’en parallèle de ce congrès il y avait un contre-congrès Notre terre, Notre nature, dénonçant le « colonialisme vert ». Deux écologies s’affrontaient : une écologie s’accommodant très bien du marché et en vantant ses mécanismes (compensation biodiversité, nature based-solutions et financiarisation de la conservation), et de l’autre une écologie défendant la justice sociale et les droits humains. Pour l’ONG Surival International qui organisait le contre-congrès, cette « écologie de marché » est devenue un ennemi pour les peuples autochtones, au même titre que la déforestation ou le braconnage.

À ce congrès, le congrès officiel, la France a refusé de signer une motion concernant un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins. En réponse à ce refus, Barbara Pompili, se faisant passer pour ministre de la transition énergétique, affirme qu’il ne faut pas exclure l’idée de rouvrir des mines en France, ni de se priver de l’extraction minière des fonds marins (deep sea mining). Il ne faut, selon elle « rien s’interdire ». Voilà donc le premier ministre de l’environnement qui veut rouvrir les mines ! Elle poursuit « je préfère qu’on fasse…

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Auteur: lundimatin