Ils l’ont fait ! A Saint-André-des-Eaux, un éco-hameau d’habitats réversibles a été créé pour la première fois en France grâce à une collaboration entre la mairie et le collectif des Hameaux Légers. Désormais heureux locataires du lieu pour 80 ans, les membres ont construit les deux premières maisons et repris le café-concert du village avec succès. A terme, 8 habitats réversibles ainsi que des espaces communs seront installés sur ce terrain communal constructible d’environ 4700m2. Un projet inspirant construit autour du lien entre les habitants et d’un mode de vie écologique.
Après deux ans de conception et de dialogue, les premiers habitats réversibles du Hameau léger du Placis sont sortis de terre. A l’initiative du projet, 8 adultes de 25 à 30 ans qui se sont connus grâce à l’association Hameaux Légers et voulaient créer des manières de vivre plus solidaires et respectueuses de l’environnement, mais aussi des élus : ceux de la commune de Saint-André-des-Eaux, près de Dinan (Côtes d’Armor).
Pas particulièrement écolo, le maire Jean-Louis NOGUES a été séduit par le côté pragmatique et social de l’aventure. Avec des terrains inondables en centre-bourg, les maisons classiques qui imperméabilisent les surfaces n’étaient pas appropriées, contrairement aux habitats réversibles qui ne bétonnent pas les sols.
« A une époque, j’avais même pensé à des maisons sur pilotis ! L’habitat historique de la commune, c’est surtout en pierre de Jauge donc c’est impossible de refaire le même type d’habitations. J’étais un peu inquiet par l’idée d’habitat réversible car je ne voulais pas de mobil-home en plastique, mais les structures pensées par le collectif ont des matériaux chouettes. L’isolation a été faite en paille fournie par les céréaliers du coin en conventionnel, dont je fais partie, donc pas bio à 100% mais je suis plus attiré par le côté local. » explique en riant Jean-Louis Nogues, maire de Saint-André-des-Eaux, pour La Relève et La Peste
Pour permettre l’installation du collectif sur le terrain, la commune leur fait un bail emphytéotique dit longue durée : une location de 80 ans pour un loyer annuel de 5000€. Avec huit foyers censés habiter les lieux, cette location revient donc à environ 50€ par mois et par ménage aux membres du collectif.
Deux des maisons ont été construites en partenariat avec des étudiants de l’école d’architecture de Nantes qui ont travaillé avec le collectif des Hameaux…
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Auteur: Laurie Debove