Brevets : les États-Unis restent le cerveau du monde

Le paysage économique mondial a fondamentalement évolué depuis la chute du mur de Berlin. À la suite de cet événement historique, un politiste américain, Fukuyama, prédisait la fin de l’histoire. La marche de la mondialisation économique allait se poursuivre sans rencontrer d’obstacles majeurs. Trente ans et un virus mondial plus tard, la tonalité a changé. Après le paradigme de l’irrésistible mondialisation, voici venu le temps d’une préoccupation renouvelée pour les risques liés à une trop grande interdépendance économique.

Ce changement a suscité un débat sur la souveraineté technologique, un concept qui fait référence à la capacité d’un pays à maîtriser et fournir les technologies essentielles à sa compétitivité et à son bien-être. La souveraineté technologique diffère de l’autarcie nationale ou de l’autosuffisance technologique. L’objectif n’est pas de développer toutes les technologies dans son propre pays, mais – lors de l’acquisition de technologies à l’étranger – d’éviter de dépendre unilatéralement d’un pays en particulier.

La nécessaire prise en compte de la souveraineté technologique est devenue évidente lors des récentes crises économiques et politiques, qu’il s’agisse des conséquences du Covid, des problèmes d’approvisionnement en semi-conducteurs. Il en a été de même avec les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine en matière de haute technologie ou la guerre en Ukraine.

Des partenaires fiables

Face à ces préoccupations en matière de souveraineté, les décideurs politiques cherchent à réduire la dépendance technologique et, pour cela, recherchent des informations sur la position relative de leur pays par rapport aux autres régions du monde. Le but ? Reconsidérer certaines relations commerciales pour privilégier les échanges avec des partenaires à la fois fiables sur le plan géoéconomique et partageant les mêmes valeurs….

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Auteur: Elisabeth Mueller, Full professor of innovation and entrepreneurship, IÉSEG School of Management