Budget 2025 : Comment le gouvernement entend respecter ses objectifs de dépenses et de recettes

Le soulagement était de rigueur dans les ministères, quand le Parlement a voté la semaine dernière le projet de loi de finances. Le vote final au Sénat a clos une longue période d’incertitude budgétaire. Et il signe la fin du régime inconfortable des services votés, permis par la loi spéciale. La France a connu trois gouvernements différents, tout au long de cette séquence douloureuse, de la préparation technique aux renégociations de janvier.

Le gouvernement Bayrou s’est vu retirer une épine dans le pied. Mais pour combien de temps ? Chaque cycle budgétaire est un éternel recommencement. Matignon et Bercy veulent prendre les devants et entament ces jours-ci les premiers préparatifs du budget 2026, afin de trouver une voie de passage à l’automne prochain, dans une Assemblée nationale toujours très fragmentée. Les équilibres de la prochaine loi de finances dépendront en premier lieu du respect de l’actuel budget. 

C’est loin d’être une mince affaire. Les derniers mois ont montré que les écarts pouvaient être massifs, entre la cible votée et l’exécution réelle. En 2023, le déficit public s’est creusé à 5,5 % du PIB au lieu des 4,4 % inscrits en loi de finances. Cette « tempête parfaite », décrite par l’ancien ministre de l’Economie Bruno Le Maire s’est reproduite pour l’année 2024, avec un nouveau dérapage de 50 milliards d’euros. Le déficit, qui devait revenir à 4,4 %, a finalement poursuivi son plongeon…

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Auteur: Guillaume Jacquot