Une coupe drastique. Le budget 2025 présenté par l’ancien Premier ministre Gabriel Attal prévoit une baisse de 15 milliards d’euros de dépenses de l’État par rapport à la loi de finances de 2024, dont – 1 % de crédits pour l’écologie. Pour Maxime Combes, économiste et membre de l’Observatoire des multinationales, « on reste dans l’écologie du renoncement ».
Reporterre — À quoi faut-il s’attendre en termes de politique écologique de la part gouvernement à venir ?
Maxime Combes — Il est difficile de le savoir. La configuration politique est complètement nouvelle, le gouvernement qui a préparé le budget 2025 est démissionnaire et celui qui va le remplacer n’est pas connu — hormis le Premier ministre, Michel Barnier, qui est plus à droite que l’exécutif précédent.
Cela étant dit, on peut considérer que ce qui a été préparé par Gabriel Attal sert de base de travail pour le gouvernement à venir, et a fortiori que ce budget 2025 va continuer à balayer la promesse d’une croissance très importante des financements alloués à l’écologie.
Ce nouveau budget prévoit une baisse du budget de l’Ademe, une décapitation du Fonds vert, une baisse des crédits alloués aux collectivités territoriales, qui sont pourtant des acteurs majeurs de la lutte contre le changement climatique.
Au fond, on reste dans l’écologie du renoncement propre à la politique d’Emmanuel Macron depuis 2017. Des promesses, nous en avons eu plein : la fin des centrales à charbon, la fin du glyphosate, la rénovation thermique des bâtiments… Et, au final, l’exécutif est constamment dans la dérobade.
« L’instabilité est délétère pour tous les acteurs économiques »
On voit bien que l’écologie sert de variable d’ajustement dans le budget, qu’elle passe à la trappe, tandis que les aides publiques aux entreprises privées, les cadeaux fiscaux pour les plus riches, etc., relèvent de sacro-saints sujets…
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Auteur: Amélie Quentel