« Nous dépensons trop (…) Comme si chaque Français devait 50 000 euros à la banque », a déclaré ce 15 avril François Bayrou, lors d’une conférence de presse portant sur le budget 2026. Ainsi, le gouvernement prévoit de nouvelles coupes budgétaires à hauteur de 40 milliards d’euros pour l’année à venir. Retour sur ces déclarations à l’emporte-pièce avec l’économiste Christophe Ramaux.
Deux mois après avoir fait adopter un budget 2025 qui rognait déjà sur les dépenses publiques, le ministre de l’Économie, Eric Lombard, a annoncé, en fin de semaine dernière, de nouvelles coupes budgétaires de l’ordre de 40 milliards (Md) d’euros. Ce 15 avril, François Bayrou a confirmé cette annonce permettant, selon lui, de maintenir l’objectif de déficit à 4,6 % du PIB en 2026.
Pour justifier cette austérité, le gouvernement tire à boulets rouges contre les dépenses d’argent public, refusant d’augmenter les impôts et autres prélèvements… Les politiques austéritaires ont des effets concrets, semble avoir oublié François Bayrou. Depuis plusieurs mois, Rapports de Force en documente les conséquences sur la fonction publique territoriale, la culture, le médico-social, les universités, l’hôpital : suppression de postes, dégradation des conditions de travail, colère et épuisement… Pour Christophe Ramaux, enseignant à l’université Paris 1, chercheur au Centre d’économie de la Sorbonne, la dépense publique n’est pas un indicateur économique pertinent. Entretien avec cet enseignant à l’université Paris 1, chercheur au centre économique de la Sorbonne et membre des Économistes atterrés, qui préconise plutôt d’aller chercher des recettes…
Le ministre de l’Économie, Eric Lombard ne cesse de rabâcher un chiffre : 57% de notre produit intérieur brut (PIB) serait consacré à la dépense publique. En répétant ce montant, qu’il juge colossal, il sous-entend que…
Auteur: Guillaume Bernard