Le projet de budget a été dévoilé hier par le Premier ministre. C’est la même rengaine austéritaire de la droite conservatrice et libérale : le pays serait au bord de la faillite parce qu’il y aurait trop de dépenses publiques. Le gouvernement brandit ainsi l’épouvantail de la dette et du déficit, et propose comme solution la réduction drastique des dépenses publiques de 40 milliards d’euros, un niveau jamais vu depuis une vingtaine d’année.
Sauf que la part des dépenses publiques dans le PIB est stable depuis une quinzaine d’année. Et la dette et le déficit sont liés aux choix politiques des gouvernements Macron. Ce budget vise en fait à redresser une situation de crise, dissimulée par le précédent gouvernement pour des raisons électoralistes. De nombreuses fuites avaient laissé entendre des « efforts partagés » selon la communication gouvernementale. Il n’en est rien. Comme nous l’avions pointé ce sont des effets d’annonce. Dans la réalité, les efforts vont porter sur l’ensemble de la population mais surtout, encore une fois, sur les plus modestes.
Concernant la partie fiscale, certes, des mesures provisoires sont prises pour taxer les profits des multinationales et les plus haut revenus, mais ces mesures restent temporaires (2 ans pour les entreprises, 3 ans pour les particuliers les plus riches), symboliques, et ne permettent ni de lutter vraiment contre l’évasion fiscale ni de taxer les superprofits des grands groupes. Ces mesures temporaires sont essentiellement destinées à justifier l’ensemble des mesures contenues dans le Projet de Loi de Finances et le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale, c’est-à-dire des mesures de baisse des dépenses publiques que la population supportera durablement.
Pour plaire au camp macroniste, le gouvernement refuse de revenir sur les baisses d’impôts aux plus riches (suppression de l’ISF, instauration de la flat tax…) et des cadeaux fiscaux…
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Auteur: Attac France