Le Sénat a adopté ce vendredi matin les crédits dévolus à la culture dans le projet de loi de finances 2025 (PLF), au terme d’une séance assez confuse, marquée par le dépôt à la dernière minute d’amendements du gouvernement minorant certains des engagements pris sous Michel Barnier, au grand dam des élus. Plusieurs sénateurs de gauche sont notamment intervenus pour dénoncer le bouleversement des équilibres financiers, aboutissant ainsi à une copie budgétaire devenue difficilement lisible.
« Je n’y comprends rien, j’aimerais qu’on m’explique », s’est notamment agacée la sénatrice écologiste Monique de Marco, tandis que son collègue communiste Pierre Ouzoulias a pris la parole pour rappeler que « l’intelligibilité des débats dans l’hémicycle était une obligation constitutionnelle ».
« Je ne sais pas si la tâche est aisée d’expliquer ce qui n’est pas forcément simple… », a ironisé Laurent Lafon, le président de la commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport, sollicité par ses collègues pour tenter de clarifier les débats. Pour comprendre l’origine de ce méli-mélo législatif, il convient de reprendre le parcours inédit de ce PLF.
« Nous sommes passés du rab au rabot »
Dans la version initiale du budget présentée cet automne, le montant global des crédits alloués à la culture s’élevait à 3,9 milliards d’euros, en très légère augmentation par rapport à…
Auteur: Romain David