Au centre courrier de Bédarieux, commune d’un peu moins de 6000 habitants près de Béziers, les agents postiers s’activent, gueule de bois électorale ou pas. Dès 7h30, plusieurs discutent un peu, avant d’enchaîner avec le tri des colis et de leurs tournées. Dimitri salue ses collègues. Son nom ? Estimbre, « comme un timbre, j’étais prédestiné ! »
Dimitri Estimbre est facteur dans le secteur des communes Bédarieux et Hérépian, dans l’Hérault. Au centre de tri, le 1er juillet dernier, les collègues de Dimitri déchargent le camion chargé de colis. Le tout sera ensuite préparé pour la tournée.
©Valentina Camu
Le 30 juin, ce facteur et conseiller municipal PCF « de l’opposition » dans une mairie PS tenait un bureau de vote pour le premier tour des législatives anticipées. À plus de 21h, il était encore devant la mairie, commentant les résultats avec ses camarades. Décevants, selon lui : dans sa circonscription, la députée sortante du Rassemblement national (RN), Stéphanie Galzy, y est arrivée en tête, avec près de 49% des voix ; devant le candidat du Nouveau Front populaire (NFP) Aurélien Manenc, à 32%.
« Il y a désormais des gens qui ne prennent qu’un bulletin Reconquête et un RN de façon à ce que ça se voit, là où avant, les gens qui votaient FN se cachaient », décrit le facteur. « Sur notre commune, si on n’a pas les services publics ou ce qu’il en reste, c’est la déshérence la plus totale, parce que le taux de chômage officiel est à 20% », poursuit-il. Un sentiment d’abandon qu’il observe à la fois en tant que conseiller municipal et dans son travail.
La dégradation des services…
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Auteur: Rozenn Le Carboulec, Valentina Camu