« Ça va défoncer les coraux » : mobilisation à Tahiti contre la tour de surf des JO

« Cette nouvelle construction va détruire une grande partie du récif », alerte dans une vidéo postée sur Instagram le surfeur polynésien Matahi Drollet. Il appelle à se joindre à une pétition lancée le 17 octobre et qui a déjà recueilli plus 100 000 signatures. Celle-ci demande à renoncer au projet d’une nouvelle tour d’arbitrage qui doit être construite pour les épreuves de surf des Jeux olympiques de Paris 2024, qui vont se dérouler à plus de 15 000 kilomètres de la capitale française, à Tahiti. « Nous demandons au gouvernement du pays de renoncer à la nouvelle tour d’arbitrage des JO 2024, aux forages du platier, aux canalisations sous-marines », revendique le texte des « résidents et visiteurs de Teahupoo et de Māòhi nui ».

Au sud-est de l’île de Tahiti, l’entreprise Boyer chargée de la maîtrise d’ouvrage, attend une houle plus favorable pour commencer les travaux sur le célèbre spot de surf. En attendant, la mobilisation des habitants de Teahupoo ne faiblit pas. Depuis qu’ils ont appris les détails du projet de la nouvelle tour, lors d’une réunion publique le 15 septembre dernier, ils s’organisent pour faire connaître les risques de cette installation sur le lagon.

La tour actuelle en bois destinée à arbitrer les compétitions de surf sur la mythique vague Hava’e ainsi que ses fondations « ne répondent pas aux normes de sécurité en vigueur selon la loi de la Polynésie française », affirme le comité olympique. Il en faudrait donc une nouvelle. À quel prix ? Le nouvel édifice de 14 mètres de hauteur, une envergure assez similaire à la précédente, nécessite quatre fondations en béton, plantées dans le platier corallien à l’aide de 72 micro-pieux de deux mètres de profondeur pour un bâtiment tout en aluminium.

« Ça va défoncer les coraux »

Celui-ci doit être relié à la terre par une canalisation en fonte d’environ 800 mètres afin de faire passer la fibre…

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Auteur: Mathilde Picard