Le réformisme syndical est-il le stade suprême de l’aliénation ? Pour le savoir, quelques contributeurs se sont rendus au château de la CFDT (oui, oui, un château) pour son université d’été. Au lieu de nous ramener des petits fours, ils ont préféré poser par ici quelques morceaux choisis des prises de parole des syndicalistes, traduisant une fois de plus s’il en fallait, le soutien indéfectible du réformisme au régime en place.
Si la critique du syndicalisme est une tâche indispensable pour la théorie révolutionnaire, elle ne peut être faite que « du point de vue » de la révolution. Les idéologues bourgeois peuvent traiter les syndicalistes de voyous dangereux, d’idéalistes manipulés et leur conseiller d’occuper leur temps à travailler, ils ne peuvent pas s’attaquer au syndicalisme en profondeur car cela revient à mettre en lumière l’étendue de la misère que permet la société moderne.
Pourquoi, comment critiquer le syndicalisme, alors qu’il semble être la dernière bouée vacillante à laquelle se raccroche un prolétariat fragmenté ? Faisons l’effort de surmonter l’ennui que sécrètent naturellement les bureaucraties syndicales. Ne nous contentons pas de déchiffrer la phraséologie de leurs tracts et de leurs discours. Interrogeons-les sur les raisons qui les ont poussé.e.s, elles et eux, personnellement à militer, sur leurs histoires et leurs « parcours syndicaux ». La fin de l’été étant synonyme de « rentrée politique » et « d’Université d’été », nous nous sommes rendus à celle de la plus radicale des centrales syndicales : la CFDT !
Le ciel est légèrement voilé en cette fin du mois d’août. Depuis la gare RER, il faut quelques minutes de voiture par une route qui serpente dans la forêt pour arriver jusqu’au palais de la CFDT. Officiellement, un « centre de formation ». Plus objectivement, un joli château fraîchement rénové entouré par un parc de…
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Auteur: dev