Cameroun : la liberté de la presse mise à mal – voici comment y remédier

Le journaliste camerounais Martinez Zogo a été retrouvé mort le 22 janvier, après avoir été enlevé le 17 janvier 2023, à Yaoundé. L’enquête de la police a abouti à l’arrestation de plusieurs personnes de haut rang fortement soupçonnées d’être liées ou impliquées dans ce crime odieux. D’après le gouvernement, Martinez Zogo a subi “d’importants sévices” au moment de sa mort.

Cet assassinat a suscité une condamnation générale de la part des organisations de défense des droits humains et des militants de la liberté de la presse qui sont très préoccupés par la situation.

La liberté d’expression et la libre circulation de l’information sont des éléments essentiels au développement d’une société démocratique. Dans une telle société, les journalistes et les médias contribuent à la transparence et la responsabilité des autorités publiques et gouvernementales.

Les médias constituent également un forum de discussion et de débat, contribuent à l’élaboration d’un consensus social et donnent une voix à ceux qui n’en ont pas. Pour travailler efficacement, les journalistes ont donc besoin de sûreté et de sécurité, ainsi que d’un environnement de travail favorable.

Or, de plus en plus de journalistes sont tués dans des pays qui ne sont pas en guerre, et de plus en plus souvent alors qu’ils enquêtent sur des questions sensibles telles que la corruption débridée, les détournements de fonds, le crime organisé et la mauvaise gouvernance.

L’une des choses les plus dangereuses et les plus périlleuses que les journalistes puissent faire est de couvrir ou de rapporter les conflits, les abus de pouvoir et la corruption débridée dans leur pays d’origine.

Martinez Zogo a été délibérément pris pour cible pour avoir utilisé son émission de radio afin de dénoncer la corruption et les pratiques illégales impliquant des personnalités publiques. Martinez a cité les noms de toutes les personnes…

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Auteur: Peter Tiako Ngangum, Chercheur en information et communication, Université Libre de Bruxelles (ULB)