Candidats des inégalités : à droite, les injustices fiscales et sociales au programme

Un nouveau quinquennat des inégalités ?

Alors que le dernier quinquennat a été marqué par un enrichissement indécent des milliardaires et d’une pluie records de dividendes pour les actionnaires, en même temps, il a été celui de l’intensification de la pauvreté. 7 millions de personnes ont besoin d’aide alimentaire pour vivre, soit 10% de la population française, et 4 millions de personnes supplémentaires sont en situation de vulnérabilité. Le quinquennat Macron est définitivement celui des inégalités.

C’est à son issue que ce rapport reprend et analyse les propositions économiques et fiscales du président sortant, ainsi que des trois autres principaux candidats de la droite. Son contenu est issu des ébauches de leurs programmes rendues publiques jusqu’ici, mais aussi des déclarations qu’ils et elle ont pu faire dans les médias.

S’il existe bien sûr des différences entre ces quatre candidats, notamment sur leur rapport au monde et à l’étranger, tous portent des propositions socioéconomiques comparables. Tous s’inscrivent dans une forme de surenchère pour approfondir la logique néolibérale, qui n’aboutira qu’à aggraver les injustices fiscales et sociales. Tous sont ainsi susceptibles de creuser des inégalités déjà considérables, et à la racine d’un mécontentement latent dans le pays.

Fort avec les faibles, faible avec les forts

Aucun des « candidats des inégalités » ne veut renforcer la lutte contre l’évasion et la fraude fiscales. En revanche, tous parlent de renforcer la lutte contre la fraude aux prestations sociales. Pourtant celle-ci est estimée à 3 milliards d’euros, contre 80 milliards d’euros pour la fraude fiscale. Et chaque année, plus de 10 milliards d’euros d’aides sociales ne sont pas réclamés par leurs potentiels bénéficiaires.
Alors qu’Emmanuel Macron a supprimé l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) pour le remplacer par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) au bénéfice des 350 000 personnes les plus riches, Valérie Pécresse et Eric Zemmour proposent d’affaiblir l’IFI en créant de nouvelles exonérations. De son côté, Marine Le Pen veut un impôt sur la fortune financière et ne plus imposer l’immobilier, ce qui rapporterait également moins que l’ISF historique.

Les 4 « candidats des inégalités » sont également d’accord pour baisser les droits de donation et de succession, et en ont fait un enjeu important, ce qui bénéficierait massivement aux personnes qui ont un patrimoine important à transmettre….

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Auteur: Attac France, Observatoire de la justice fiscale