Pour la première fois, une étude dite « rapide » – un type d’étude qui mesure l’influence du changement climatique sur un phénomène météorologique extrême – a été réalisée pour étudier une vague de chaleur.
L’Imperial College London et de la London School of Hygiene & Tropical Medicine révèlent que le réchauffement climatique a triplé le nombre de décès qui ont eu lieu dans 12 villes européennes, dont Paris, Londres, Milan et Lisbonne, lors de la dernière vague de chaleur, entre le 23 juin et le 2 juillet 2025.
« Cela montre que le changement climatique change la donne en matière de chaleur extrême, mais qu’il est encore trop méconnu », déclare Friederike Otto, professeur de sciences du climat au Centre for Environmental Policy de l’Imperial College de Londres.
Pour les scientifiques à l’origine de l’étude, la combustion d’énergies fossiles a augmenté la température des vagues de chaleur de 4 °C en Europe. Leur analyse se concentrant seulement sur 12 villes, les chercheurs estiment qu’il y aurait eu au total plusieurs dizaines de milliers de décès supplémentaires.
Le mois de juin 2025 a été le cinquième mois de juin le plus chaud jamais enregistré en Europe, selon l’observatoire du climat Copernicus, et a été marqué par deux vagues de chaleur importantes. Durant la deuxième vague, entre le 30 juin et le 2 juillet, les températures de l’air ont dépassé 40 °C dans plusieurs pays, atteignant même 46 °C en Espagne et au Portugal.
Le changement climatique a causé 317 des décès par excès de chaleur estimés à Milan, 286 à Barcelone, 235 à Paris, 171 à Londres, 164 à Rome, 108 à Madrid, 96 à Athènes, 47 à Budapest, 31 à Zagreb, 21 à Francfort, 21 à Lisbonne et 6 à Sassari. Sur les 2300 personnes ayant trouvé la mort durant la canicule, 1500 sont imputées au réchauffement climatique.
« Ces chiffres représentent des personnes réelles qui ont perdu la vie au…
Auteur: La Relève et La Peste