Les cheminées de la centrale nucléaire de Golfech, au bord de la Garonne.

Canicules et sécheresse : l’impasse du nucléaire

Alors que la France traverse une des pires vagues caniculaires de son histoire récente, et que la quasi-totalité du pays est en alerte, les cours d’eau ne sont pas épargnés et se réchauffent. La Garonne, par exemple, atteint désormais la température de 28°C. Située le long du fleuve, la centrale nucléaire de Golfech, près de Toulouse, a mis à l’arrêt l’un de ses réacteurs. Depuis dimanche 29 juin à 23h37, plus aucun Kilowattheure d’électricité ne sort de la centrale.

Ce phénomène se reproduit à chaque grand coup de chaleur : durant l’été 2019 par exemple, la centrale de Golfech annonçait déjà l’arrêt de ses deux réacteurs jusqu’à la fin d’une précédente canicule. Au même moment, une centrale en Isère, le long du Rhône, avait aussi dû réduire sa production. En 2022, année marquée par d’autres épisodes de fortes chaleurs, l’État a pris des dérogations pour permettre aux centrales nucléaires de rejeter de l’eau plus chaude que la norme autorisée… au détriment de la faune et de la flore.

Les centrales nucléaires produisent énormément de chaleur. Elles doivent être refroidies en permanence pour ne pas exploser, c’est pour cela qu’elles sont implantées le long des fleuves ou en bord de mer : des quantités considérables d’eau sont nécessaires pour rafraîchir en permanence les réacteurs. C’est d’ailleurs pour cela que des traces de substances radioactives se retrouvent parfois dans l’eau, notamment dans la Loire.

Dans la Vienne, des entrepreneurs malins ont même créé un parc, la Planète des Crocodiles, au pied de la centrale nucléaire de Civaux. L’eau trop chaude rejetée par la centrale est adaptée aux reptiles qui aiment nager dans une chaleur tropicale. L’histoire ne dit pas si les crocodiles brillent la nuit.

Avec le réchauffement climatique et l’assèchement des cours d’eau, le refroidissement des centrales est donc menacé. Ironie : la…

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Auteur: B