Capital et Race. Histoire d'une hydre moderne

Un peu plus de 500 pages grand format, 70 de notes dont quasiment chacune donne une ou plusieurs références à d’autres ouvrages et/ou articles, voici un livre touffu, c’est le moins que l’on puisse dire. Cela ne devrait pas effrayer les lecteurs/trices : je donne ces chiffres non pour les intimider, encore moins pour me vanter du fait d’avoir surmonté cette difficulté, non, plutôt pour avertir que cette note n’offrira, une fois de plus, qu’un aperçu du texte. On attribuera cette brièveté soit à une certaine insuffisance intellectuelle de ma part, soit tout simplement à la difficulté de l’exercice – quoi qu’il en soit, je recommande d’ores et déjà chaudement la lecture de ce livre, rédigé dans un style clair, précis et très accessible. Il y est question du nouage étroit entre race et capital, bien représenté par la figure de l’hydre. On voit bien qu’il s’agit d’une question toujours brûlante aujourd’hui, ne serait-ce qu’à travers le génocide en cours à Gaza, sans parler bien sûr du racisme qui ravage les sociétés soi-disant postcoloniales, comme on a pu le constater encore cette semaine en France, avec l’escalade de la censure contre LFI, depuis le refus de l’université de Lille d’accueillir une réunion de soutien aux Palestinien·ne·s jusqu’à la convocation par la police judiciaire, au motif « d’apologie du terrorisme », de celle qui devait en être la principale intervenante, en passant par l’oukase de la Préfecture du Nord interdisant carrément cette même réunion au prétexte du risque de « trouble à l’ordre public »…

 

Pas de commerce africain, pas de nègres ; pas de nègres, de sucre d’épices ou d’indigo…

Pas d’îles, pas de terres, pas de terres, pas de commerce.

Aimé Césaire

 

Le nouage entre race et capital s’effectue en des temps et des lieux bien précis, même si ces temps s’étalent sur de longues durées et si ces lieux tendent…

La suite est à lire sur: lundi.am
Auteur: dev