La BBC a rapporté la semaine dernière (31/8/23) que l’ancienne députée conservatrice Antoinette Sandbach avait demandé que toute mention de son nom soit supprimée d’un documentaire primé sur l’esclavage, basé sur les recherches entreprises par le doctorant, M. Al Nasir. Mme Sandbach a été identifiée dans le documentaire comme une descendante de Samuel Sandbach, l’un des marchands d’esclaves les plus riches et les plus actifs de Grande-Bretagne, qui détenait des participations dans des plantations aux Antilles. [1]
Samuel Sandbach a cofondé le cabinet Sandbach Tinne & Co, basé à Liverpool. Les recherches de M. Al Nasir révèlent l’ampleur de l’empire commercial de Sandbach qui comprenait le transport maritime, les banques, les assurances, les chemins de fer, les distilleries et l’esclavage dans les plantations. Sandbach Tinne & Co. a été indemnisée pour plus de 600 esclaves après que le Parlement britannique a adopté une loi abolissant l’esclavage dans la plupart des colonies britanniques en 1833. « Les esclaves africains de Sandbach Tinne ont été travaillés à mort dans leurs plantations et comptabilisés dans les comptes financiers parmi le bétail. … à leur décès, la valeur de leurs actifs perçus a été radiée sous le « compte nègre ». [2]
Le gouvernement britannique a déboursé 20 millions de livres sterling pour indemniser quelque 3 000 propriétaires d’esclaves pour la perte de leur « propriété ». À l’époque, ce chiffre représentait 40 pour cent du budget de dépenses annuel du Trésor. En termes actuels, cela équivaut à environ 16,5 milliards de livres sterling. [3]
La Grande-Bretagne était directement responsable de la déportation de 3,1 millions d’esclaves depuis l’Afrique, dont près d’un demi-million sont morts pendant le transport. [4] Le gouvernement britannique a continué à verser des compensations échelonnées aux anciens propriétaires d’esclaves et à leurs…
La suite est à lire sur: www.legrandsoir.info
Auteur: Le correspondant socialiste