CARBONIQ : le jeu de cartes qui questionne nos modes de consommation


11,2 tonnes. Il s’agit de l’empreinte carbone annuelle d’un citoyen français en équivalent CO2. Un chiffre considérable, lorsque l’on sait que pour limiter le réchauffement climatique à 2°C en 2100, il faudrait que ce bilan se situe entre 1,6 et 2,8 tonnes. Si de nombreux mécanismes sont à mettre en place pour limiter ce dérèglement, la réduction de notre empreinte carbone collective constitue un levier non-négligeable pour y parvenir. Encore faut-il savoir évaluer quelles sont les actions les plus émettrices de gaz à effet de serre. Diverses méthodes d’évaluation voient le jour, et le jeu de société CARBONIQ s’appuie sur celles-ci afin de proposer une solution ludique pour comparer l’impact de nos gestes quotidiens sur le climat.

Prendre l’avion, consommer quotidiennement des produits animaux, acheter des biens produits à l’autre bout de la planète… Si elles n’en demeurent pas moins largement répandues et sciemment encouragées par le système économique sclérosé dans lequel nous vivons, certaines actions quotidiennes ont un impact bien connu sur le climat. D’autres pratiques sont toutefois moins bien documentées, et leur contribution au dérèglement climatique n’est pas aussi notoire. C’est le cas notamment du choix d’une banque où placer son épargne, du service du streaming que nous utilisons, etc. Il est ainsi souvent difficile de faire la part des choses et de cerner précisément l’impact de nos gestes quotidiens sur l’environnement.

Des émissions indirectes non-négligeables

D’après le ministère français de la transition écologique et solidaire, l’empreinte carbone individuelle des Français résulte à 84% de la fabrication des biens et services qu’ils consomment, et à hauteur de 16% des émissions directes des ménages. Pour calculer cet impact et parvenir au chiffre de 11,2 tonnes par an et par habitant, sont ainsi associées à un produit les émissions relevant directement de la branche d’activité concernée, mais également les GES résultant de la production des biens ou services intermédiaires nécessaires à la fabrication de ce produit.

De nombreuses activités ordinaires de nos modes de vie induisent ainsi des émissions de gaz à effet de serre en amont, souvent inconnues du consommateur. A titre d’exemple, l’empreinte d’un produit alimentaire est ainsi constituée d’émissions directes, issues des usines agro-alimentaires, et d’émissions indirectes provenant de l’agriculture, des transports, du commerce, etc. Diverses méthodes voient le…

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Auteur: Mr Mondialisation