“Carlos, Mesrine, Ben Laden ? Non, Roland Veuillet” : procès en appel du gilet jaune nîmois

C’est face à Roland Veuillet qu’Emmanuel Macron déclare le 27 mai 2016 à Lunel : “La meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler”.

Ce mardi 29 septembre à la cour d’appel de Nîmes comparaissait Roland Veuillet, gilet jaune, syndicaliste et militant anticapitaliste, incarcéré depuis quatre mois suite au non-respect d’une interdiction de manifester.

Son histoire est celle d’un acharnement policier et judiciaire. En juin 2019, le sexagénaire passe une première fois au palais de justice de Nîmes pour participation à une manifestation interdite. Le procès vire au fiasco : l’ancien métallo proteste contre le report de l’audience et est placé en garde à vue. Rebelote en novembre 2019 : nouveau procès, toujours pour manifestation interdite, nouveau report, nouvelle expulsion du tribunal. S’enchaîne quelques jours plus tard une perquisition, mais le gilet jaune n’est pas chez lui. Confiant, il dépose plainte pour effraction, et finit en garde à vue. Libéré pour vice de procédure, il reporte plainte contre un policier pour menace.

Interpellé dans la rue, il finit en détention provisoire le 12 décembre 2019 pour port d’arme (un tournevis), outrage, entrave à la circulation, participation à un groupement interdit, intimidation, et dénonciation calomnieuse, du fait de sa plainte contre un policier. L’infatigable militant entame aussitôt une grève de la faim. Libéré le 26 décembre avec une interdiction de manifester, il est de nouveau incarcéré le 31 mai après s’être mobilisé pour des sans-papiers, ce qui équivaut à une rupture de son contrôle judiciaire. Condamné le 2 juillet à un an de prison dont six mois ferme, il interjette appel depuis sa cellule.

À la barre, comme à son habitude, il assure seul sa défense, n’hésitant pas à invectiver la…

Auteur : Le Poing
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