[Carte] A la veille d’une présidentielle : 15 mois de violences de l’extrême droite

 

Alors que l’élection présidentielle de 2022 a plus que jamais permis la banalisation des idées d’extrême droite, nous publions un nouveau recensement des violences commises par ses militants. Intimidations, agressions, préparations d’attentats et même meurtre, nous avons étudié 138 événements violents commis depuis janvier 2021.

 

  1 – Des violences en augmentation

  2 – Quels modes d’action ?

  3 – Lyon : laboratoire des violences de l’extrême droite

  4 – Méthodologie

 

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Les premiers mois de l’année 2021 ont été marqués par des mesures restrictives – confinement, couvre-feu – liées à l’épidémie de Covid-19. En limitant les possibilités de se réunir, elles ont mis le militantisme, quel que soit son bord politique, en partie en hibernation. Il est probable que ce contexte ait eu pour effet de juguler les potentielles violences de l’extrême droite et explique que celles-ci soient relativement peu nombreuses lors des quatre premiers mois de l’année 2021.

Cependant, à partir du mois de mai, les militants d’extrême droite reprennent leurs actions de rue habituelles en s’attaquant notamment à des occupations de théâtres à Orléans et à Clermont-Ferrand mais aussi à des militants isolés en marge des manifestations pour le climat ou du cortège du 1er mai. Le nombre d’événements violents continue à croître en août et en septembre, à la faveur du mouvement anti passe sanitaire. À cette occasion certains manifestants identifiés comme de gauche sont agressés et des affrontements entre militants antifascistes et groupuscules d’extrême droite éclatent. Enfin, la forte augmentation des violences observée en fin d’année et lors des 3 premiers mois de 2022 doit beaucoup au lancement de la campagne présidentielle et à la candidature d’Eric Zemmour.

 

 

La campagne d’Eric Zemmour crée un climat propice aux violences

 

Le polémiste d’extrême droite Eric Zemmour annonce sa candidature à l’élection présidentielle le 30 novembre 2021, mais dès le mois d’octobre sa campagne est bel et bien lancée dans les médias et dans la rue. C’est aussi à cette époque que l’on observe une augmentation significative des violences d’extrême droite avec une moyenne de près de 3 événements par semaine, voire un événement tous les deux jours au mois de novembre. Or il ne s’agit pas ici d’une hasardeuse corrélation mais bien d’une conséquence de cette entrée en campagne.

Ainsi sur les 74 événements violents répertoriés à partir du…

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Auteur: La rédaction