Casse sociale et greenwashing : à Grandpuits, Total fait du sale

“Plateforme zéro pétrole” : derrière les mots, la fumée

Le projet “plateforme zéro pétrole” peut sembler étonnant et ambitieux de la part du géant pétrolier, dont le modèle économique repose principalement sur l’exploitation des énergies fossiles. Pourtant, comme toujours chez Total, rien n’est laissé au hasard. Cette annonce s’ancre dans une stratégie plus large qui consiste à saupoudrer de vert l’ensemble de ses activités pour se présenter comme une entreprise engagée dans la transition énergétique. Sauf que sous une communication bien huilée, la réalité est tout autre.

Tout d’abord, en qualifiant de “zéro pétrole” son projet de reconversion du site , Total fait croire qu’elle engage concrètement sa sortie des énergies fossiles. En réalité, cela signifie simplement que le raffinage sera délocalisé ailleurs, dans d’autres raffineries qu’elle possède à travers le monde.

De plus, ce n’est pas pour une quelconque préoccupation écologique que Total a envisagé de reconvertir la raffinerie de Grandpuits. En réalité, le Pipeline d’Ile-de-France (PLIF), qui alimente la raffinerie depuis le port du Havre, a souffert de plusieurs fuites depuis 2014 à force d’une piètre maintenance. Une fuite importante en février 2019 a occasionné des pollutions locales considérables. Plutôt que de prendre en charge les 600 millions d’euros de réparation du pipeline, la multinationale a préféré se targuer d’une restructuration en plateforme “zéro pétrole”.

Total prévoit ainsi de développer à Grandpuits des activités d’agrocarburants, de recyclage de plastique, de production de plastique à base de matières végétales et de production d’électricité à partir de centrales solaires. Problème : ces activités sont bien loin d’être écologiques. Vous pouvez retrouver le détail dans cette note de décryptage co-signée par Greenpeace France, Les Amis de la Terre, la Confédération Paysanne, la CGT et Attac.

Les agrocarburants, c’est du flan

Usine Total de La Mède.

Les agrocarburants ne sont pas une solution viable pour décarboner le secteur des transports. Après le scandale de…

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Auteur: Greenpeace France