Castex, vitrine d'un discours gouvernemental de plus en plus réactionnaire — Karl NARA

Dimanche dernier lors du 20H de TF1, Jean Castex, en plus de confirmer un peu plus la dérive autoritaire du gouvernement, s’est plu à « dénoncer les compromissions qu’il y a eu pendant trop d’années » [avec l’islamisme radical]. La France devrait donc « s’auto-flageller », ainsi que « regretter la colonisation, je ne sais quoi encore… ». Concluant sa palabre réactionnaire en affirmant que « la première façon de gagner une guerre, c’est que la communauté nationale soit soudée, soit unis, soit fière ». Il faudrait selon ses dires « Gagner le combat idéologique. ».[1]
Ni Communauté, ni Union avec les capitalistes…

Mais il n’y a ni communauté nationale, ni Union, si ce n’est celle de la bourgeoisie. Ces appels à l’Union nationale ne passent plus depuis plusieurs années. Les tensions sociales, exacerbées par un nouveau confinement de classe qui ne se cache plus, n’ont pas fini de se durcir. Et ce discours, outre son fond réactionnaire, habituel au capitalisme en crise, fait planer sur les discours non-républicains [bourgeois], révolutionnaire, contestataire en générale, une menace inquiétante. Depuis maintenant plusieurs semaines, sous couvert de lutte contre le terrorisme, des ministres s’appliquent à dénoncer un prétendu “islamo-gauchiste” qui serait l’apanage de la gauche radicale et de certains universitaires. Outre une récupération lexicale décomplexée de l’extrême-droite, cela laisse planer une menace pour les moyens d’expression de l’opposition. Ce combat idéologique pourrait vite se transformer en combat contre une opposition révolutionnaire.

Cela ne serait pas la première fois dans l’histoire, qu’un gouvernement, sous couvert de menace terroriste, s’applique à museler l’opposition. La menace terroriste, bien réelle, semble permettre au gouvernement de dénoncer les voix antiracistes et anticapitalistes comme des alliés de l’islamisme radical.

Les capitalistes, dont leur système oppresseur approche de sa fin, se raccrochent au moindre événement dramatique pour sortir la tête de l’eau. Mais quand on ne sait pas nager…

Une colère profonde

Mais il…

Auteur: Karl NARA Le grand soir
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