Catastrophe de Lubrizol : des lendemains enfumés

Dernière bizarrerie de ce dossier décidément bien opaque, le manque d’investissement de la région et du département, qui ont déclaré ne pas vouloir se porter partie civile « pour éviter la lourdeur des procédures »… « J’ai découvert que la Seine-Maritime négociait à l’amiable et demandait 114 000 euros de dédommagement à Lubrizol. C’est une somme ridicule, un accord low cost, s’emporte Christophe Holleville. Et à ma connaissance, ils ne l’ont même pas obtenu ! Et nous n’arrivons pas à savoir si, finalement, le département s’est constitué partie civile. C’est incroyable, le principe du pollueur payeur n’est pas du tout respecté ! »

Face à un tel constat, on est en droit de s’interroger. « Une chose m’interpelle, reprend Christophe Holleville, le président du département Bertrand Bellanger était président de Sedibex, une société en charge de traiter une partie des résidus liés à l’incendie. Il a démissionné quand il est devenu président du conseil général et affirme qu’il n’a aucun conflit d’intérêt dans ce dossier. Dont acte. Mais sa société était vraiment en relation d’affaires avec Lubrizol. »

La région Normandie demande, de son côté, 1,4 millions d’euros, là encore une somme très faible au regard des dégâts, selon Christophe Holleville. A l’inverse, la ville de Rouen et la Métropole Rouen Normandie ont fait le choix de se porter partie civile, elles.

Comme souvent, les collectivités classées plutôt à droite sont plus coulantes avec les entreprises et choisissent la négociation. Celles à gauche font le choix d’une procédure judiciaire pour essayer d’être indemnisées à hauteur du préjudice.

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Auteur: Blast info