Madame, Monsieur,
Par la présente, je vous remets ma démission du cursus ingénieur CentraleSupélec.
Je profite de cette occasion pour m’exprimer publiquement, car je tiens à ce que cette lettre soit ouverte, sur les raisons qui m’ont poussé à quitter le cursus.
Une raison importante et très simple est le manque d’intérêt que je ressens vis-à-vis des cours dispensés à l’école. Cela a bien sûr à voir avec mes goûts propres. Cela dit, la formation reste, dans l’imaginaire collectif, une « grande porte », un sésame qui permet d’intégrer facilement et « honorablement » le monde professionnel actuel.
Et justement, je ne suis pas si sûr que ce dernier point soit pertinent dans l’époque dans laquelle nous vivons.
Avant de continuer, je tiens à présenter mes excuses à celles et ceux qui me connaissent et savent que je préfère largement aborder ce genre de sujets sur un registre plus léger, créatif et humoristique et qui ne me reconnaîtront peut-être pas dans le ton relativement grave de cette lettre. Désolé, mais aujourd’hui, pour une fois, j’ai envie de m’exprimer de manière plus directe. Le sujet que je souhaite évoquer est — et c’est un euphémisme — très sérieux.
A l’heure où le ravage écologique constitue une urgence absolue, où la société de capitalisme industriel s’essouffle et où la production doit ralentir, CentraleSupélec cherche à nous inscrire dans un monde de croissance infinie aux idéaux mortifères.
En « jeux d’entreprise », nous apprenons à piloter une entreprise obligée de faire des profits en raison de l’existence d’actionnaires, et qu’il est humiliant de baisser le salaire des membres de la direction. En « soirées découverte entreprises », nous rencontrons des représentant·e·s d’entreprises que l’on peut qualifier, sans exagération, de criminelles contre la vie sur Terre : Total Energies, Safran,…
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Auteur: La Relève et La Peste