D’abord nous nous sommes rencontré.e.s et nous avons appris.Appris à nous voir en toute discrétion,à échanger des conseils et à nous enfuir,à lire une carte et à faire un feu,à masquer nos visage et prendre soin les un.e.s des autres,
Et nous avons vibré, ensemble, attendu dans le froid et dans l’obscurité, appris à nous taire et à marcher en silence, à effacer nos empreintes et chacune de nos traces, à nous coordonner,
et puis disparaître pour nous retrouver ailleurs
Nous avons ainsi appris à nous organiser et à nouer dans quelque chose de plus intense que l’objectif lui-même l’expérience concrète du commun.
Un commun partagé qui a enrichi davantage encore notre hostilité vis-à-vis du champs politique. Car nous faisons le constat que, des formes éculées du militantismes à la gauche parlementaire, se trouve la même opération de détournement du devenir-révolutionnaire de ce qui est historiquement voué à détruire l’état de choses actuel. Dès lors nous préférons habiter une situation conflictuelle que d’adhérer à un discours mystificateur sur la nécessité d’en passer par la conquête de l’appareil d’état.
Dans cette commune nécessité, un monde s’est ouvert, donc.
et peut-être un grillage, à l’aube, aux abords de la ville de Strasbourg.
Auteur: dev