Le terme « punk » signifie « vaurien » ou « voyou » en anglais. Inspiré par certains groupes « garage » des années 1960 (désignés à postériori sous le vocable de protopunk), le mouvement punk fait son apparition dans les années 1970, d’abord aux Etats-unis, puis en Angleterre. On y constate un désir de « retour aux sources » (à la spontanéité et la simplicité du rock d’origine) et un rejet de ce qui était perçu comme mercantile et pompeux dans l’arena rock de l’époque (concerts gigantesques, musicalité avancée, solos de guitares interminables).
Par contraste, le punk se veut une musique rapide et rude, avec des chansons courtes (pas plus de 3 minutes), une instrumentation simplifiée, des paroles souvent contestataires (engagées ou nihilistes) et parfois, aussi, une attitude ou un look emblématique du mouvement (vêtements déchirés, imprimés voyants, couleurs clinquantes, écussons). Le punk se veut accessible à tous : n’importe qui est encouragé à former son propre groupe, dans sa cave ou son garage.
Dès les origines pourtant, se pose la question de la récupération. Récupération des groupes tels que les Sex Pistols, les Clash, qui sont pris en main par des impresarios/managers et signent des contrats chez de grosses maisons de disque (appelées aussi « majors »). La mode punk inspire quant à elle des designers, des publicitaires. Pour un mouvement qui se voulait aller à l’encontre du capitalisme et du système, le voilà en train de se faire absorber par ce même système. S’opposant à cela, une partie du mouvement se pose alors en rupture. Ce sont les anarcho-punks.
Les thématiques abordées dans leurs chansons vont du pacifisme à l’anti-consumérisme, en passant par l’écologie radicale et le droit des animaux. La critique de l’armement (et du nucléaire) ? Les Anglais de Crass la chantent dans la chanson « They’ve got a bomb » (1978). La lutte contre la voiture et pour le vélo ? Les Américains de « Divide and…
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Auteur: Jérôme HENRIQUES