En 1960, décennie où la modernisation et l’industrialisation agricole bat son plein, l’économiste canadien Robert Mundell proposait de représenter les nouvelles contraintes qui s’appliquent aux économies nationales dans un contexte mondialisé.
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Selon le triangle d’incompatibilité qu’il formule, une économie ne peut concilier :
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un régime de change fixe ;
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l’indépendance de sa politique monétaire ;
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une mobilité parfaite des capitaux.
Ces dimensions sont compatibles deux à deux mais l’introduction du troisième élément vient nécessairement contrevenir aux deux autres ; toute tentative de maintenir les trois mène à des crises.

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En 2002, l’économiste turc Dani Rodrik formulait un autre triangle d’incompatibilité, soulignant cette fois les contraintes politiques découlant de la globalisation capitaliste et pesant sur l’action des États et/ou les institutions démocratiques.
Ces deux triangles, s’appliquant pour l’un à la dimension macrofinancière et pour l’autre à la dimension institutionnelle et politique des effets de la mondialisation, soulignent les contraintes structurelles nées de l’ouverture tous azimuts des économies nationales, la perte de capacité d’action qu’il en coûte aux États et le risque pour les démocraties qui en découle.
Dilemme socio-écologique

Fourni par l’auteur
La crise agricole qui se déroule actuellement en France comme dans le reste de l’Europe révèle un triangle d’incompatibilité plus fondamental encore :…
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Auteur: Claire Lejeune, Doctorante en théorie politique sur la planification écologique et les politiques climatiques, Sciences Po