Ce que les futurs députés pourront faire pour l'écologie

Emmanuel Macron l’a assuré : « Ce quinquennat sera écologique ou ne sera pas. » La promesse peut être difficile à croire, tant le mandat qui s’est achevé a été pauvre sur cette question. Pour accompagner la fameuse « planification écologique » — concept qu’il a chipé à Jean-Luc Mélenchon pendant l’élection présidentielle — le président a nommé Élisabeth Borne au poste de Première ministre. Mais là encore, le bilan de cette ex-ministre de la Transition écologique n’est pas convaincant.

Heureusement, le chef de l’État et le gouvernement ne sont pas les seuls à pouvoir mettre en place des mesures écologiques dans le pays. Les 577 députés, qui seront choisis par les Français lors des élections législatives les 12 et 19 juin, ont eux aussi un rôle à jouer.

Améliorer un projet de loi du gouvernement

Tout d’abord, « les députés peuvent considérablement améliorer, compléter un projet de loi » proposé par le gouvernement, indique Morgane Piederriere, chargée des relations institutionnelles pour la fédération d’associations écologistes France Nature Environnement (FNE). Pour cela, les parlementaires déposent des amendements.

« C’est ce qu’on a vu dans la mandature précédente, rappelle Simon Persico, enseignant-chercheur en science politique à Sciences Po Grenoble. Il y avait des députés plutôt intéressés par les questions écologiques — y compris, au début, dans le groupe majoritaire. Je pense à Matthieu Orphelin ou Aurélien Taché par exemple, qui voulaient que ça bouge un peu plus vite sur ces enjeux-là. » Des amendements ont ainsi été déposés pour améliorer la loi d’orientation des mobilités, la loi contre le gaspillage, la loi Climat et résilience…

« Il va y avoir beaucoup d’autres opportunités dans les prochains mois »

« Il va y avoir beaucoup d’autres opportunités dans les prochains mois », indique Morgane Piederriere. Un projet de loi sur le pouvoir d’achat est notamment prévu après les élections législatives. « Les députés pourront faire des propositions sur la question des chèques alimentaires, sur les prix de l’énergie, etc., poursuit la juriste de FNE. Même chose pour le projet de loi d’orientation agricole promis par Emmanuel Macron. Ça peut être l’occasion de pousser des propositions sur la protection des terres agricoles, par exemple. »

Mais même lorsque les députés appartiennent à la majorité — le même groupe politique que celui du président de la République — ils peuvent rarement…

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Auteur: Justine Guitton-Boussion Reporterre