Dans la nuit du 17 au 18 mars, le syndicaliste paysan et militant nationaliste corse Pierre Alessandri était assassiné près d’Ajaccio. Dans l’Hérault, la Confédération Paysanne, où était syndiqué Pierre, réagit.
Après le meurtre de Pierre Alessandri, syndicaliste paysan membre de la Via Campagnola, organisation affiliée à la Confédération Paysanne, par ailleurs militant nationaliste, ses camarades héraultais font part de leur sidération.
« Pour le moment on ne connait pas les résultats de l’enquête », nous explique Dominique Soulier, membre de la Confédération Paysanne de l’Hérault. Les autorités explorent plusieurs pistes, certaines non liées à ses engagements syndicaux, et indiquent des signes de préméditation.
« Mais ça s’est passé dans un contexte où la Via Campagnola, à laquelle adhérait Pierre, affiliée à la Confédération Paysanne, vient de prendre la Chambre d’Agriculture, alliée avec le syndicat Mossa Paisana. C’était quelqu’un qui dérangeait. », reprend Dominique. En 2019, alors qu’il est tête de liste perdante pour la Via Campagnola lors des élections à la chambre d’agriculture, sa distillerie est visée par un incendie criminel. Dans la foulée, une manifestation de soutien rassemble plusieurs centaines de personnes à Ajaccio. Les auteurs-trices ne seront jamais identifié-es. « La piste privilégiée est celle d’une réaction violente liée aux positions syndicales de Pierre Alessandri », avait alors indiqué le procureur Éric Bouillard.
Le militant était connu pour ses prises de position contre le détournement des subventions européennes de la Politique Agricole Commune (PAC), dont se nourrissent les groupes mafieux en Corse. Trois hauts fonctionnaires français (le conseiller pour la Corse de l’ancien ministre socialiste de l’Agriculture Stéphane Le Foll, le président-directeur…
Auteur: Le Poing