« Ce quinquennat a raté #MeToo » : face aux violences faites aux femmes, beaucoup de com' et peu d'actions

L’égalité entre les femmes et les hommes était la « grande cause du quinquennat ». Ce sont les mots d’Emmanuel Macron, dans un discours du 25 novembre 2017, où il précise que « la première de cette priorité sera la lutte contre les violences sexuelles et sexistes ».

Quel bilan du quinquennat ?

Pendant la campagne présidentielle, basta! vous propose une série de bilans du quinquennat sur des sujets très concrets.

Deux ans plus tard, en novembre 2019, le Premier ministre Édouard Philippe clôture le « Grenelle contre les violences conjugales ». Dans son discours, il annonce un budget de 360 millions d’euros, assorti de 46 mesures, consacrés à la lutte contre les violences faites aux femmes.

En 2021, des dizaines de milliers de femmes se rassemblent encore dans les grandes villes de France, à l’appel du collectif féministe #NousToutes, pour dénoncer la persistance de ces violences. « Lutte contre les violences sexistes et sexuelles : le grand échec du quinquennat », pouvait-on lire en tête du tract d’appel à la manifestation. « Des annonces ont été faites par Emmanuel Macron, mais les faits sont toujours aussi dramatiques », regrette Célia, du comité de pilotage de #NousToutes.

En 2021, l’association dénombrait publiquement 113 féminicides, soit une femme assassinée par son conjoint ou son ex tous les trois jours. Un chiffre qui peine à diminuer depuis des années. « Encore plusieurs féminicides mettent en lumière des dysfonctionnements de la police et de la justice », témoigne la militante féministe. Le féminicide de Mérignac, au printemps dernier, est l’un de ceux-là. Chahinez Daoud, 31 ans, est assassinée en pleine rue par son ex-conjoint, pourtant suivi depuis sa sortie récente de prison. La jeune femme, avant sa mort, a partagé son inquiétude avec la police et même porté plainte. Le juge d’application des peines n’a pas été averti de la première plainte, alors que son ex-compagnon était encore en prison pour violences conjugales en récidive. Elle n’a pas été informée de sa sortie. Quant à la seconde plainte pour violences, « un sérieux doute » persistait sur la bonne prise en compte et communication du danger par les policiers, rapporte Le Monde.

« Malheureusement, il faut encore des drames médiatiques pour que les choses bougent »

« Le drame aurait pu être évité à plusieurs reprises », affirme l’avocate de Chahinez, à France 3 Nouvelle-Aquitaine. Deux semaines après le féminicide, le…

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Auteur: Emma Bougerol