Le 22 janvier 2024, une question était posée au bourgmestre Paul Magnette (PS) à propos du projet de futur centre fermé à Jumet lors d’un Conseil communal [1]. Ce projet, qui semble à présent soutenu par Magnette, apparaissait en 2017 dans le “masterplan centres fermés”, lancé à l’époque par l’ancien secrétaire d’Etat Théo Francken (NVA).
En réponse à la question d’un conseiller communal, Paul Magnette entame ce point en annonçant que la secrétaire d’État à l’asile et à la migration Nicole de Moor (CD&V) l’a informé que la Régie des bâtiments va demander prochainement un permis d’urbanisme pour un terrain qui jouxte la police fédérale à Jumet. Selon lui, il n’est pas contradictoire d’accueillir un centre ouvert et un centre fermé. Il trace de la sorte une distinction entre les ‘bons et les mauvais migrants’, stratégie empruntée à la droite et l’extrême droite. Il justifie ses propos en disant qu’ils ont obtenu dans l’accord de gouvernement qu’aucun enfant ne serait enfermé, ce qui serait un ‘grand progrès’. Cela en invisibilisant au passage les campagnes d’associations réformistes ainsi que les nombreuses actions militantes et autonomes contre l’enfermement des enfants en centres fermés.
D’un ton ferme, il conclut en disant assumer qu’il faut exécuter les Ordres de quitter le territoire pour les personnes en séjour illégal qui ont commis des actes criminels (il mentionne le trafic de drogue et la traite des êtres humains). Il ajoute : “Il faut que ces personnes qui dont en séjour illégal sur notre territoire et qui nuisent à la sécurité de nos concitoyens soient reconduits vers leurs pays d’origine. Je n’ai à cet égard aucun état d’âme. On doit renvoyer les criminels vers leurs pays d’un côté, et accueillir ici d’un autre côté les familles qui fuient la guerre et la dictature […]”
Un retournement de veste opportuniste
Selon la presse en 2019,…
La suite est à lire sur: stuut.info
Auteur: