À quoi ressembleront les bateaux du futur ? La question se pose, tant le secteur multiplie les promesses. Objectif : tenir la trajectoire climatique de neutralité carbone, que l’Organisation maritime internationale vise officiellement « avant ou vers 2050 », sans renoncer à ses désirs de croissance.
En 2019, 11 milliards de tonnes de marchandises ont traversé les océans sur quelque 100 000 navires. Chaque année, la marine marchande émet pas moins de 919 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère, soit 3 % des émissions mondiales. Ce bilan pourrait encore s’alourdir : si rien n’est fait, les experts du secteur s’attendent à ce qu’il augmente de 50 % d’ici 2050. Le trafic maritime pourrait en effet tripler d’ici cette échéance, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Pour tenir ces perspectives de croissance fulgurante avec le changement climatique, le secteur envisage différentes solutions. Le fioul doit notamment être massivement remplacé par des e-carburant « propres », à base d’hydrogène vert, avec des volumes probablement largement surestimés, soulignait récemment Reporterre.
Autre piste largement vantée dans la communication des armateurs : utiliser l’énergie propre, gratuite et illimitée du vent pour propulser les navires. Voiles souples ou rigides, rotos et kites se multiplient avec l’ambition de réduire d’autant la consommation de carburant de la marine marchande. Environ 45 % des navires pourraient être équipés de propulsions par le vent d’ici 2050, selon l’Agence de la transition énergétique (Ademe).
Pour faire le tri de ce nouveau bestiaire de solutions véliques et de bateaux à voile du futur, Reporterre a classé et évalué les atouts des quatre principales technologies en cours de déploiement. Il en ressort une évidence : si elles constituent de précieuses alliées pour la décarbonation, aucune de ces nouvelles voiles ne pourra…
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Auteur: Camille Jacquelot (dessins), Hortense Chauvin, Vincent Lucchese