Certains polluants de l’air intérieur passent à travers la peau

Bien que nous passions la majorité de notre temps à l’intérieur, cela ne nous protège pas pour autant de la pollution de l’air. Dans l’air intérieur se retrouvent en effet de nombreux polluants, tels par exemple que les produits chimiques qui entrent dans la composition des matériaux de construction, produits de nettoyage, et autres meubles ou ustensiles.

Ces substances peuvent exister sous forme gazeuse (on les appelle composés organiques volatiles), ce qui signifie que nous pouvons les inhaler. Mais il existe également des composés organiques semi-volatils : comme leur nom le suggère, ces composés existent non seulement sous forme gazeuse, mais ils peuvent aussi se déposer et persister sur les surfaces (s’y adsorber). Cela inclut non seulement les surfaces présentes à l’intérieur de l’habitation, mais aussi la poussière qui s’y trouve.

Or, si ces produits chimiques sont capables de pénétrer dans notre corps par inhalation, par ingestion ou par contact avec une surface sur laquelle ils sont adsorbés, ils peuvent également nous contaminer en passant à travers notre peau directement depuis l’air ambiant.

Une fois dans notre corps, ces substances peuvent nuire à notre santé, affectant potentiellement le système respiratoire, le système nerveux, la santé cognitive et le système hormonal.

Exposition cutanée

Parmi les nombreux groupes de composés organiques semi-volatils qui existent, le groupe des phtalates est celui auquel vous avez le plus de risque d’avoir été confronté. Ces substances sont en effet omniprésentes dans notre environnement, et nous y sommes presque continuellement exposés.

Les phtalates sont ajoutés à de nombreux produits afin de les rendre plus doux et plus flexibles (ce sont des plastifiants). On les trouve non seulement dans certains types de plastiques (comme les emballages alimentaires ou les tuyaux de jardin), mais aussi dans différents matériaux de construction (comme les…

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Auteur: Asit Kumar Mishra, Research Fellow in School of Public of Health, University College Cork