« C’est le plus beau métier du monde. » Auxiliaire de vie depuis vingt ans, Louisa est une des héroïnes du film Au boulot !, réalisé par Gilles Perret et François Ruffin, qui sort en salles le 6 novembre. Le projet de cette comédie documentaire : mettre à l’honneur les travailleuses et travailleurs qui tiennent le pays debout, mais vivent mal de leur travail. Et leur donner un droit de réponse face aux attaques régulières dont ils font l’objet sur les plateaux de télévision – notamment quand il est question de réforme des retraites ou d’arrêts maladie.
« J’écoutais la radio dans la voiture quand Sarah Saldmann [chroniqueuse et avocate] a dit qu’il n’y avait pas à se plaindre avec 1300 euros par mois, que c’était déjà pas mal », se souvient Louisa. « Ça m’a choquée. Alors, quand François [Ruffin] m’a proposé de participer au film, j’ai accepté parce que beaucoup ne connaissent pas notre métier et ce qu’on apporte aux gens. » Avec cet espoir « que notre métier soit enfin reconnu et valorisé ».
« Certains n’ont que nous »
Aux côtés de Louisa, elles sont toute une équipe d’auxiliaires de vie à m’accueillir dans le local de leur employeur associatif, dans la Loire, pour raconter leur quotidien. Sur les 24 salariés de l’association, on compte un seul homme. Un chiffre qui vient attester des statistiques nationales : le secteur est à 97 % féminin.
Comment définir ce métier ? « On aide les gens à rester chez eux, car ils veulent rester chez eux et mourir chez eux », explique Louisa. « Pour ça, on les aide à faire ce qu’ils ne peuvent plus faire : repas, repassage, accompagner aux toilettes, le courrier, l’administratif, énumère sa collègue Vanessa qui a également participé au film. Sans nous, beaucoup ne pourraient pas rester à domicile. »
« On fait à la fois un travail d’aide-soignante, de psychologue, d’assistante sociale », appuie Véronique…
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Auteur: Sophie Chapelle