Une partie d’entre elles… fait plouf ?
Avec, à l’intérieur des batteries, des meubles, des baskets, 60 000 paires de Nike dans les années 90, des bulldozers aussi, oui c’est arrivé, de l’acide sulfurique, des explosifs et – j’y arrive – des canards en plastique !
Qui flottent donc au milieu des vagues ?
Oui ça change du bain, n’est-ce pas… Histoire incroyable que j’ai repêchée en me renseignant sur ces conteneurs à la mer : 29 000 canards – jaunes, soyons précis – partis de Hong-Kong en janvier 92, direction les Etats-Unis, tombés par-dessus bord dans le Pacifique, et expulsés de leur boite de conserve géante, avant que leur emballage ne se dégrade lui aussi.
Voici une armada de « flotteurs sympas », leur surnom, déployée sur le globe. Et vite dispersée : on a retrouvé des canards d’abord en Alaska, six mois plus tard, puis à Hawaï, en Australie, sur les rives chiliennes, et même gelés dans la glace arctique. Sacré périple.
Tout est raconté dans un livre au titre magique : Moby Duck… C’est Curtis Ebbesmeyer, océanographe américain, qui les a traqués, répertoriés… et utilisés, pour en connaitre davantage sur le parcours des courants de surface, les courants océaniques étant cruciaux pour réguler la température donc notre climat… Aussi polluants soient tous ces objets flottants plus ou moins identifiés, tous les moyens sont bons !
Les canards en plastique peuvent-être des outils sérieux pour étudier les courants ?
En tout cas, confirmer certains chemins – on a pu même parfois anticiper où on en retrouverait – et la complexité de l’activité tourbillonnaire des océans, avec par exemple le gyre sub-tropical du Pacifique nord, énorme tourbillon où se trouverait aussi le fameux continent de plastique, dont il faudrait à peu près 3 ans pour faire le tour…
Et puis disons-le c’est un moyen cocasse pour parler…
Auteur: Claude Morizur