Du méthane, l’on sait généralement que c’est un gaz produit par les ruminants que l’on peut aussi retrouver dans nos gazinières ou notre chaudière. Ce qui est moins connu, c’est ce qu’il est possible de faire pour réduire significativement ces émissions, et l’impact que cela aurait sur le réchauffement climatique actuel.
Une restriction qui parait cruciale quand on sait que le méthane est le deuxième gaz à effet de serre responsable de la crise climatique actuelle, après le dioxyde de carbone (CO2).
Mais alors que le CO2 persiste, le méthane réagit avec d’autres molécules présentes dans l’atmosphère. Ainsi, il se dégrade au bout d’environ neuf ans et devient du CO2. Par contre, la molécule de méthane (CH4) a un pouvoir radiatif beaucoup plus important que celle de CO2 : elle cause un réchauffement de l’atmosphère 84 fois plus important sur 20 ans. C’est pourquoi une réduction des émissions de méthane a des effets beaucoup plus immédiats et efficaces sur le climat. Pour exploiter cette opportunité de taille, L’Union européenne (UE) vient récemment d’adopter un texte sans précédent pour réduire nos émissions, mais savez-vous où réside ce potentiel ?
Thskyt/Flickr, CC BY
D’où viennent les émissions de méthane ?
En Europe, les émissions viennent en majorité de l’agriculture (38 % en 2022), issue principalement de produits de fermentation dans les estomacs des ruminants. Cependant, contrairement aux idées reçues, la plupart de ces émissions ne sont pas issues des flatulences ou des rots de ces animaux, mais de leur expiration. Le méthane est plus généralement issu de la fermentation en général, donc émis aussi par nos déchets organiques, ou naturellement par les eaux stagnantes.
Mais une part significative des émissions est anthropique, c’est-à-dire…
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Auteur: Malika Menoud, Postdoc in atmospheric chemistry, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay