Ces Français qui attendent « tout simplement » une politique humaine et digne vis-à-vis des exilés

« A Calais, l’État organise la distribution d’eau, 38 robinets sont à la disposition des migrants » ; « A Calais, l’État organise le ravitaillement des migrants. En 2021, ce sont 1406 repas par jour qui ont été distribués » ; « A Calais, l’État a mis en place un accès à la vaccination pour les personnes migrantes »… Si l’on en croit la communication de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), qui dépend du ministère de l’Intérieur, presque tout serait mis en place par l’Etat à Calais et dans ses environs pour accueillir convenablement les exilés en attente de leur passage vers l’Angleterre. Un lieu pour que les migrants puissent récupérer leurs affaires « perdues » lors des évacuations a même été inauguré par la sous-préfète (lire notre reportage). De quoi donc se plaignent les exilés et les associations qui leur portent assistance ?

Hexagone, une série de podcasts pour parler autrement de la campagne électorale.

« C’est indispensable de parler de ce qu’il se passe ici. Que les gens comprennent la réalité », nous explique Louise Druelle, élue municipale d’opposition (union de la gauche) à Calais. C’est pour raconter cette réalité que Radio Parleur, basta! et Politis ont déménagé, le temps d’une journée, le studio de leur nouvelle émission commune, Hexagone, dans le port le plus proche du littoral britannique. L’objectif : raconter cette réalité, bien différente de la belle communication gouvernementale, en donnant la parole à des Calaisiennes et actrices de la solidarité : Claire Millot, militante locale « historique », retraitée de l’Education nationale et secrétaire générale de l’association Salam, Charlotte Kwantes, coordinatrice nationale de l’association Utopia56, et Louise Druelle, artiste audiovisuelle et élue d’opposition à Calais.

Elles nous décrivent les véritables conditions de survie des centaines d’exilés qui font, provisoirement, étape sur la Côte d’Opale, transits de froids dans ce no man’s land juridique entre France et Royaume Uni, dormant dans des petits campements de fortune évacués tous les quatre matins par les forces de l’ordre, tentant à leur risques et périls de franchir malgré tout cette frontière. Elles nous décrivent la solidarité des Calaisiens et les entraves et harcèlement qu’ils subissent simplement parce qu’ils aident.

« Tout ceux qui sont là, sous des bâches ou à dormir dehors sous un morceau de tente, à Calais, c’est…

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Auteur: Rédaction