Ces montpelliérains qui organisent des ventes pour soutenir la production de l’usine grecque autogérée Viome

Des travailleurs de l’usine autogérée Viome de Thessalonique. Crédit photo : Collectif Montpelliérain de Solidarité avec le Peuple Grec

Le Collectif Montpelliérain de Solidarité avec le Peuple Grec organise régulièrement des ventes des produits de nettoyage et d’hygiène de l’usine Viome de Thessalonique, sous contrôle ouvrier depuis près de neuf ans maintenant. Prochain rendez-vous : le mercredi 2 juin à partir de 16h30 au 2 rue Lacombe.

L’histoire commence en 2011. Alors que la Grèce traverse une crise majeure depuis des années, les gouvernements qui se succèdent au pouvoir lancent des mesures d’austérité drastiques. Un vaste mouvement social s’y oppose. Dans ce contexte, l’entreprise Viome, qui a l’époque donne dans les matériaux de construction, fait faillite. La boîte annonce la fermeture de son usine à Thessalonique : 70 emplois sont menacés, et la bataille commence. Après un an de grève, une vingtaine de salariés de l’usine décident de relancer la production, réorientée vers les produits de nettoyage et les produits hygiéniques écologiques, le tout sous contrôle ouvrier.

Depuis près de neuf ans maintenant, l’expérience dure. C’est que la chaîne de solidarité qui s’est mise en place rayonne dans toute l’Europe, et implique collectifs, syndicats et coopératives.

En 2015, l’arrivée au pouvoir de la Syriza, une coalition de la gauche-antilibérale de gouvernement, marque une période d’accalmie pour les travailleurs de Viome : le pouvoir politique ne cherche plus à leur mettre directement des bâtons dans les roues. Même si un membre du comité de soutien athénien à l’usine témoigne dans le média Rapports de Force de la lâcheté politique du gouvernement Tsipras sur la question, lui qui n’a pas osé geler les parcelles de Viome contre ses anciens propriétaires qui doivent de l’argent à l’État.

C’est que la situation des Viome n’est pas si simple. D’une part, des ventes aux enchères sont régulièrement organisées puisque Filkeram & Johnson, maison mère de Viome, a aussi fait faillite et cherche maintenant à céder les terrains sur lesquels est construite l’usine pour régler ses dettes envers les anciens fournisseurs. A chaque tentative, les travailleurs de Viome et leurs soutiens parviennent à assurer une présence suffisante autour des tribunaux pour empêcher d’éventuels acheteurs d’y venir.

Second bémol : le gouvernement de droite actuellement au pouvoir joue un jeu ambigu avec les…

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Auteur: Le Poing