Plusieurs pays en Europe s’opposent au renouvellement de l’autorisation du glyphosate, qui fera l’objet d’un vote des 27 États membres ce 16 novembre. C’est le cas du Luxembourg, premier pays au sein de l’Union européenne (UE) à avoir totalement interdit la commercialisation de cette substance active sur son territoire, de l’Autriche et de l’Allemagne.
Le Luxembourg a retiré l’autorisation de mise sur le marché aux produits à base de glyphosate le 1er février 2020, tout en tolérant l’écoulement des stocks existants, avant d’interdire complètement leur utilisation sur les sols luxembourgeois onze mois plus tard. C’était sans compter l’opposition du principal fabricant de glyphosate, le géant allemand de la chimie Bayer (et propriétaire de Monsanto). Il dépose un recours devant les juridictions administratives du pays. Le 31 mars dernier, le Luxembourg est finalement contraint de lever l’interdiction sur décision de justice. Selon la Cour administrative du Luxembourg, le gouvernement n’a pas suffisamment expliqué pourquoi le contexte particulier du pays justifie une interdiction malgré l’autorisation à l’échelle de l’UE.
« Les agriculteurs, viticulteurs et maraîchers luxembourgeois ont démontré ces dernières années qu’il était possible de cultiver les champs et vignes sans l’utilisation de produits à base de la substance active glyphosate », réagit dans la foulée le gouvernement luxembourgeois qui « encourage à continuer dans cette voie afin de contribuer à une agriculture plus durable ». Le Luxembourg entend réduire de 30 % d’ici 2025 l’usage des produits phytosanitaires les plus dangereux. Une baisse de 26 % a été constatée dès 2021 en éliminant le glyphosate, relève le ministre de l’Agriculture Claude Haagen.
Le 13 octobre 2023, la France s’est abstenue lors du premier vote au sein du « Comité permanent des…
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Auteur: Sophie Chapelle