Ces superstitions médicales qui massacrent des animaux


Depuis toujours, l’humanité a associé la consommation de certains animaux à des vertus médicinales. Même si l’on sait aujourd’hui que l’efficacité scientifique de la plupart de ces remèdes est extrêmement limitée, ces croyances restent malgré tout très répandues à travers le monde. À tel point que plusieurs espèces sont menacées de disparition.

Ce phénomène se retrouve particulièrement en Chine où la médecine traditionnelle emploie très largement les animaux sauvages dans ses médicaments. Le cas le plus emblématique est sans doute celui du tigre dont la population est passée de 100 000 individus en 1900 à un peu moins de 4000 de nos jours. Mais il n’est pas le seul visé par la médecine chinoise. Lions, rhinocéros, tortues, hippocampes, pangolins,… ces traditions ancestrales s’attaqueraient à plusieurs centaines d’espèces animales et végétales.

Pour leurs remèdes miracles, les adeptes de ces coutumes consomment ainsi des parties du corps d’animaux parfois ramenées en toute illégalité depuis l’Afrique. Et peu importe si certaines espèces sont en voie de disparition. Ces pratiques donnent lieu à de véritables trafics d’animaux de toutes sortes et ceux qui ne sont pas protégés (la majorité des espèces victimes du braconnage ne l’est pas) subissent d’ailleurs d’autant plus ces contrebandes, en particulier les reptiles.

Des préoccupations futiles et une efficacité contestée

En outre, ces préparations à base d’animaux répondent bien souvent à des préoccupations loin d’être sanitaires. Énormément de ces produits sont en effet utilisés pour leurs prétendues vertus… aphrodisiaques. C’est le cas des cornes de rhinocéros, du pénis de tigre ou encore de l’hippocampe séché.

Pire, certains animaux sont même gardés en vie pendant des mois dans des fermes où ils subissent l’enfer. Il existe ainsi des installations clandestines qui retiennent des ours prisonniers afin de prélever leur bile. Enfermés dans des cages minuscules, ils sont reliés en permanence à des sondes. Censée soigner la fièvre et les problèmes de foie, elle se vend à près de 600 $ le kilo.

Un ours en cage pour récolte de bile dans une ferme à Huizhou en Chine – Photo d’Asian Animal Protection Network

Le plus triste est que beaucoup de ces remèdes semblent avoir une efficacité scientifique proche de zéro. Ces pratiques, destinées à soigner les gens, peuvent même être dangereuses pour la santé humaine.

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Auteur: Victoria Berni