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Ces syndicalistes qui combattent l’extrême droite dans leur boîte

 

Plusieurs syndicats se sont lancés dans la bataille contre l’extrême droite en vue des prochaines élections législatives. Concrètement, cela signifie partir à la rencontre de ses collègues pour les convaincre. Rapports de force donne la parole à plusieurs d’entre eux pour un retour d’expérience.

 

Médico-social : la « déception » des oubliés du Ségur coûte cher politiquement

 

Pascal Letertre, secrétaire départemental Sud Santé Sociaux dans le Finistère :

« Dans le social et médico-social, les professionnels qui vont le plus voter pour le RN ne sont pas forcément dans l’éducatif, mais plutôt dans les métiers type agents techniques, administratifs, qui attendaient la prime Ségur et en ont été exclus. Cette exclusion a été très délétère dans notre secteur. Beaucoup de salariés disent : “on voit bien ce que le gouvernement actuel n’a pas fait pour nous. Et les syndicats ne servent à rien, ça fait trois ans que ça ne donne rien… Donc on va aller voter pour l’extrême droite”. Ces oubliés du Ségur, c’est à peu près 120 000 postes, 20 % des salariés du médico-social. Ça pèse très lourd, cette déception.

Les personnes ne vont pas forcément se confier à nous quand on va les voir sur site, mais on peut retrouver aussi ce type de discours sur des groupes Facebook, comme “les oubliés du Ségur”. À chaque fois, on essaie de leur expliquer les choses, en tant que syndicats, mais on s’en prend plein la tronche. Nous venons de signer l’extension du Ségur pour ces personnels là ; mais les gens ont du mal à avoir les bonnes informations et la façon dont ce dossier est géré par le gouvernement ajoute de la confusion.

Le côté positif tout de même, c’est que beaucoup de personnes sont revenues vers notre syndicat ces dernières semaines. On pensait que le contexte politique allait les effrayer, avec cette extrême droite dont l’un des objectifs est de faire sauter la “caste des…

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Auteur: La rédaction