Chez Vincent, les planches à voile sont de sortie pour aller naviguer sur les vagues aux reflets ocres. Comme les terres alentours bordant le grand lac du Salagou. Ici à Celles, dans l’Hérault, une seule personne a donné sa voix au Rassemblement national (RN) au premier comme au second tour des élections législatives.
Le village de Celle a été exproprié lors de la mise en eau du barrage du Salagou, à la fin des années 1960. L’ensemble des habitations a été acquis par le département de l’Hérault. À la fin des années 1980, un plan de réhabilitation a permis le renouveau d’une vie d’une village.
©Valentina Camu
Ce village de moins d’une trentaine d’habitants est abonné aux 96% – correspondant au taux de participation ainsi qu’à la part des voix données à Aurélien Manenc, candidat du Parti socialiste pour le Nouveau Front populaire (NFP). Dans la circonscription, celui-ci a pourtant été battu par la députée sortante du RN, Stéphanie Galzy. Aux dernières élections européennes, la toute petite commune était par ailleurs la seule du département à avoir placé l’écologiste Marie Toussaint en première place. Avec toujours une seule voix pour le RN. Comme lors de la présidentielle de 2022.
L’explication tient aux particularités du village, et au profil de ses habitants, tous néo-ruraux. « Enfin, néo… on est ici depuis 15 ans quand même ! », nuance Vincent. En 2008, ce natif de Normandie et sa compagne, Céline, ont quitté Paris pour Octon, à cinq kilomètres d’ici, avant de prendre part au projet de réhabilitation de Celles. Ce projet qui aurait été, selon eux, mal résumé par les médias – ce qui nous vaut un accueil plutôt méfiant et froid. Il faut dire que la particularité du lieu charrie son lot de tensions.
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Auteur: Rozenn Le Carboulec, Valentina Camu