C'est confirmé : manger bio est meilleur pour la santé

Moins de cancers, moins de risques de surpoids ou d’obésité, moins de pesticides dans les urines : les mangeurs de bio seraient en meilleure santé. Ces résultats paraissent logiques, presque naturels, encore fallait-il les documenter scientifiquement. C’est ce qu’a réalisé une équipe française à partir d’observations à une échelle unique au monde.

L’étude a porté sur une cohorte durant un temps très long et rassemblant de nombreux participants. Il s’agit de l’étude Nutrinet-Santé, qui suit depuis plus de dix ans les habitudes alimentaires de dizaines de milliers de Français. Ceux-ci ont accepté de remplir régulièrement des questionnaires sur ce qu’ils mangent, mais aussi de renseigner leur état de santé, leur situation socio-économique, leurs habitudes sportives, s’ils sont fumeurs, etc. De ces données, les chercheurs ont tiré une multiplicité de résultats, et en particulier, grâce à un questionnaire dédié au bio, pu analyser si la nourriture en aliments issus de l’agriculture biologique tient ses promesses en termes de bénéfices pour la santé.

Une sélection de légumes bio. CC BY 2.0 Alex Proimois/Flickr via Wikimedia Commons

En plus de s’intéresser au type d’aliments consommés, l’idée était « de travailler sur les modes de production des aliments et leurs conséquences sur la santé », explique Emmanuelle Kesse-Guyot, directrice de recherche à l’Inrae et coordinatrice des recherches sur la partie bio de Nutrinet. L’équipe associe des scientifiques de l’Inrae, l’Inserm, le Cnam et l’Université Sorbonne Paris-Nord.

« On a publié notre premier article en 2013, on avait construit une typologie des consommateurs », se souvient la chercheuse. Le résultat confirmait l’intuition initiale : les consommateurs de bio mangent globalement mieux. Plus de fruits, de légumes, de légumes secs, de fruits à coque (noix, amandes, noisettes), d’huiles végétales, de céréales complètes ; moins de boissons sucrées et ou alcoolisées, de charcuteries, de lait et de fast-food. Ils ont des apports en oméga 3, vitamines, minéraux et fibres supérieurs. Ils ont aussi un niveau d’éducation plus élevé et plus d’activité physique. Un régime a priori bénéfique, puisque l’article signalait aussi qu’ils étaient moins nombreux à être en surpoids ou en situation d’obésité que les non-consommateurs d’aliments bios.

Moins de risques d’obésité ou surpoids

L’étape suivante était donc de confirmer ce premier résultat, ce qui a été fait par un

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Auteur: Marie Astier (Reporterre) Reporterre