“C’est historique !” : les “pions” de l’Hérault font une entrée fracassante sur la scène sociale

C’est une première : depuis la création de leur statut en 2003, les assistants d’éducation (AED), plus connus sous le nom de « pions », se sont mis en grève dans toute la France ce mardi 1er décembre. Le Poing vous propose une prise de température, depuis Montpellier, de ce mouvement inédit, vivifiant et prometteur.

Grève, chants et délégation au rectorat

Plusieurs dizaines d’AED se sont retrouvés ce 1er décembre devant le rectorat de Montpellier. Avec un sentiment de liesse palpable, entretenu à grand renfort de chants, et appuyé sur un incontestable succès. Des centaines d’établissements sont touchés par la grève en France, dont au moins une quarantaine sur le département de l’Hérault, avec des rassemblements à Montpellier et Béziers.

Organisé au sein d’un collectif autogéré récemment créé, Vie S’Colère 34, les grévistes ont porté leurs revendications (voir ci-dessous), hiérarchisées, auprès de rectorat de Montpellier. Lequel, tout en assurant de faire remonter les doléances, argue de son impuissance, tout en justifiant la précarité de la profession par la disparité des besoins selon les zones. Réponse bien acclamée d’un gréviste : « Que ce soit dans les établissements ruraux, urbains ou REP [Réseau d’Éducation Prioritaire], tout le monde est en grève, c’est bien que c’est la merde partout ! » Autre parade du rectorat : AED serait avant tout un job étudiant (comme si cela rendait la précarité plus tolérable), ce qui est faux. Le profil des AED s’est diversifié et les plus de trente ans n’y sont plus une espère rare depuis bien longtemps.

Le mouvement a aussi l’ambition d’intégrer les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) et les assistants pédagogiques (AP).

Multi-tout, toujours pauvre

Payés au SMIC, les chefs d’établissements font signer aux AED des contrats d’un an renouvelable, sans pouvoir exercer plus de six années…

Auteur: Le Poing
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